Quelques idées reçues sur la méditation
On pense souvent que la méditation est une réflexion approfondie et intelligente sur un sujet métaphysique comme la vie, la mort ou le cosmos. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, l’attention n’est pas portée sur la réflexion intellectuelle ou l’élaboration conceptuelle, mais sur le ressenti non verbal, corporel et sensoriel.
Les idées reçues
On pense souvent que la méditation consiste à faire le vide dans sa tête.
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, les instants sans mentalisation sont assez rares, et l’essentiel du travail consiste non à faire taire le bavardage de l’esprit, mais à ne pas se laisser entraîner par lui, en l’observant au lieu de s’y identifier. L’objectif est de se rapprocher d’une « conscience sans objet », où l’esprit n’est engagé dans aucune activité mentale volontaire, mais tente de rester en position d’observateur. Ce n’est donc pas une absence de pensées, mais une absence d’engagement dans les pensées.
On pense souvent que la méditation est une démarche religieuse ou spirituelle.
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on cherche avant tout à développer et à tester au quotidien un outil de régulation attentionnelle et émotionnelle, au-delà de toute forme de croyance.
On pense souvent que la méditation est un peu comme la relaxation ou la sophrologie.
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on ne cherche pas à atteindre un état de détente ou de calme particulier (certaines séances peuvent au contraire être difficiles ou douloureuses), mais juste à intensifier sa conscience et son recul envers ses expériences intimes.
Par exemple, plutôt que de chercher à ne pas être en colère ou triste, on tend à observer la nature de ces émotions, leur impact sur le corps, les comportements qu’elles déclenchent. Donner ainsi un « espace mental » à ses émotions négatives permet d’en reprendre le contrôle, en leur permettant d’exister et de s’exprimer sans être amplifiées par la répression (ne pas les autoriser) ou la fusion (ne pas s’en distancier).
Les avancées majeures de la mindfulness de 1979 à 2019
Depuis la création de la Clinique de Réduction du Stress par Jon Kabat-Zinn en 1979,
- plus de 24 000 patients y ont suivi le programme MBSR de huit semaines.
- Des dizaines de milliers de personnes ont suivi le programmes MBSR sur les cinq continents.
- Plus de 18 000 professionnels provenant de 80 pays ont suivi les programmes de formation professionnelle du CFM.
- Plus de 800 sites dans le monde : cliniques, hôpitaux et centres médicaux universitaires basés sur le modèle développé à l’Université du Massachusetts proposent des programmes MBSR.
Au cours des cinq dernières années, plus de 2 200 articles sur la pleine conscience et MBSR ont été publiés dans la littérature scientifique.
Depuis l’origine du programme MBSR, la recherche scientifique a mis en évidence des changements positifs majeurs dans :
- les comportements liés à la santé et dans la perception de soi.
- des changements dans le cerveau et le système immunitaire influençant une meilleure santé mentale et physique.
A votre tour de découvrir vos ressources internes et de les mettre en œuvre pour réduire les effets du stress, tout en vivant plus pleinement et sereinement l’instant présent !